Clerlande: Thé à Rome La première chose que j'enseigne aux personnes qui veulent apprendre le Thé, c'est l'"assise".

On commence par basculer les hanches un peu vers l'avant tout en étirant la colonne vertébrale, comme si l'on voulait cogner le ciel de la tête. Tout en gardant cette position du corps, on expire lentement.

Avec l'expiration, on relâche toutes les tensions dans le corps, et on laisse toutes ces tensions s'écouler avec le souffle, bas, très bas, on expire comme si l'on voulait atteindre au plus profond de la terre avec son souffle.

Pendant l'inspiration, une énergie vient du plus profond de la terre qui, si l'on maintient la bonne position du corps, pénètre avec le souffle et emplit le Tanden (centre vital situé environ une paume sous le nombril, ndt). C'est avec cette image à l'esprit qu'il faut inspirer. Ce faisant, il est important de veiller à ne pas respirer "par la poitrine".

Pour ceux qui ont mal aux pieds et ne peuvent donc pas s'asseoir sur les talons (Seiza), je pratique exactement le même exercice, de trouver la position juste du corps, et de faire descendre la respiration, en position assise sur une chaise.

Si la position du corps n'est pas correcte, et que les hanches ne sont pas bien positionnées, le dos s'arrondit durant l'expiration et la détente, et la tête penche vers l'avant.
Quand les hanches sont correctes, on peut se détendre aussi longtemps que l'on veut, la position du corps ne s'effondre pas.

Lorsque l'on corrige la position du corps et que l'on respire lentement et "en bas" (c'est-à-dire à partir du Tanden, ndt), on a la merveilleuse sensation que notre coeur s'ouvre largement et que l'on accède au calme intérieur et à la sérénité.

C'est le premier pas dans l'enseignement du Thé à Rome.


Traduit de: Michiko Nojiri: Roma de ocha o (Le Thé à Rome) Tokyo 1995 à partir de la traduction en allemand par Volker Weinberg.


Michel Decré
Thu Oct 21 22:19:34 CEST 2010